Le Burkina Faso doit renouer avec la révolution « pour pouvoir lutter contre le chômage des jeunes selon l’ODJ ». Les régimes actuels ne peuvent rien apporter comme solutions a insisté cette organisation de la société civile. Elle a tenu ces propos lors d’une rencontre-bilan le samedi 10 avril 2021 à Ouagadougou. Une rencontre-bilan qui avait comme focus l’employabilité des jeunes du Burkina Faso
« L’état des lieux du chômage au Burkina Faso est déplorable » selon l’Organisation démocratique de la jeunesse. Le chômage n’a pas seulement un visage urbain selon cette structure. « Ce chômage concerne aussi bien les jeunes de la ville que ceux de la campagne » a expliqué Gabin Korbéogo, le président du bureau exécutif national de l’ODJ.
Pour l’ODJ, cette situation déplorable du chômage est due à plusieurs causes. Il s’agit, entre autres, du Programme d’ajustement structurel (PAS) instauré dans plusieurs Etats africains dans les années 90. Ce programme a fait naitre d’autres programmes comme la Stratégie de croissance accélérée de développement durable (SCADD) et le Plan national de développement économique et social (PNDES). « Leurs contenus sont les mêmes et ont pour objectifs de maintenir les Etats faibles dans la pauvreté et le chômage » selon Gabin Korbéogo. Il poursuit en disant que ces programmes sont imposés par le Fonds monétaire international et la Banque mondiale, des institutions « impérialistes ».
Selon le président du bureau exécutif national de l’ODJ, une révolution sera la bienvenue pour une réelle sortie de la pauvreté et du chômage au Burkina Faso. « Pour un changement, la révolution demeure la seule alternative sinon les régimes adossés à l’impérialisme ne pourront rien apporter à la masse » a insisté Gabin Korbéogo.
En rappel, la rencontre-bilan de l’Organisation démocratique de la jeunesse, une organisation anti-impérialiste, a débuté le jeudi 08 avril 2021 et a pris fin le samedi 10 avril 2021. Cette rencontre a réuni 215 participants dont 82 participantes tous venus de 40 sous sections provinciales sur les 45 provinces.
Stéphane SANOU