Le Mouvement Plus Rien ne Sera Comme Avant( MPRESCA) déplore le problème foncier qui sévit actuellement au Burkina. Pour ce mouvement, les propriétaires terriens sont les causes de ce problème. Pour lui, ces démarcheurs de terre s’enrichissent illicitement avec la complicité de certains promoteurs immobiliers. Le MPRESCA appelle donc le gouvernement à prendre ses responsabilités pour mettre fin à la vente illicite des terres. Le mouvement a animé une conférence de presse le mardi 1er juin 2021 à Ouagadougou.
Le Mouvement Plus Rien ne Sera Comme Avant (MPRESCA) indexe les propriétaires terriens d’être à l’origine du problème foncier que traverse le Burkina et qui compromet la paix sociale. Selon le MPRESCA, la terre est devenue une source d’enrichissement illicite pour ces démarcheurs de terre en complicité avec les promoteurs immobiliers. ‹‹On dit que la terre appartient aux 3 entités. L’État, les collectivités et au niveau des chefs de terre, on parle d’héritage, c’est-à-dire que ce sont des terres qui ne doivent être utilisées que pour l’agriculture et l’élevage. Aujourd’hui, si des chefs traditionnels se mettent devant pour vendre la terre, nous disons qu’il y a un problème. Le problème c’est quoi? Si cette terre devait être vendue, il ne serait pas propriétaire aujourd’hui et ils n’auraient pas de terre pour vendre. On dit que c’est un héritage, si aujourd’hui certains portent des bonnets rouges et pensent que ce sont les terres qu’ils vont vendre pour réussir, ils se sont trompés.›› a affirmé Claude Ouédraogo, coordonnateur du mouvement.
‹‹ Aujourd’hui, les services immobiliers vendent les terrains à 3 ou 4 millions F CFA. Est-ce que l’Etat leur a demandé? Il y a certaines sociétés immobilières qui vendent les terrains mais qui ne construisent pas, donc cela amène d’autres problèmes›› foi de Massourou Guiro, chargé de communication du MPRESCA.
Pour cette Organisation de la Société civile, l’Etat est aussi responsable de cette situation foncière. Selon le mouvement, plus de 105 400 parcelles attribuées de façon illicite et 40000 logements sociaux sont en souffrance de réalisation. Malgré tout, le gouvernement ne donne aucune explication.
‹‹ L’Etat est responsable. Il est responsable de telle sorte qu’il n’arrive pas à garantir à chaque Burkinabè un toit. C’est le laisser-aller. Des maires qui avaient été cités dans les différents rapports ont été arrêtés et aujourd’hui, ils jouissent de toutes leurs libertés. Nous avons fait cas de tout ça. Il faut dire à l’Etat que c’est le moment à jamais qu’il faut panser certaines plaies. Il faut taper du point sur la table pour dire que ce qui s’est passé, nous sommes responsables, mais nous n’allons plus laisser ces choses-là se passer›› a ajouté le coordonnateur du mouvement.
Le MPRESCA a une autre lecture quant à l’appartenance de la terre au Burkina Faso. ‹‹ La terre n’appartient à personne, nous sommes nés trouver la terre, nous allons partir laisser la terre››, a laissé entendre Sié Kambou.
Le mouvement appelle l’Etat à prendre des décisions historiques pour mettre fin à la vente des terres. Il souhaite aussi qu’il soit l’unique propriétaire terrien et qu’il procède au retrait des titres fonciers pour la résolution du problème foncier au Burkina.
Samuel MOKO