« Le problème du foncier est une réalité dans l’arrondissement 11 de Ouagadougou comme un peu partout dans les autres arrondissements de la ville » selon la Coalition des associations de défense pour le droit du logement (CADDL). La Coalition, qui regroupe des associations des villages de Yamtenga, de Rayongo et de Balkui, était en conférence de presse dans l’après-midi du 04 mai 2021 à Ouagadougou.
Lors de sa conférence de presse, la Coalition des associations de défense pour le droit au logement de l’arrondissement 11 a laissé entendre que le problème du foncier perdure au Burkina Faso. Selon elle, cette situation est due au fait que les autorités refusent d’assurer leurs responsabilités. « Tout le monde est unanime que le problème du foncier est réel et délicat au Faso et considéré comme une bombe à retardement » a indiqué le porte-parole de la CADDL, Jacques Kientega. Il insiste en affirmant que « les autorités ne veulent pas trouver une solution réelle et définitive au problème foncier car elles sont plus dans la diversion ». Cette situation de mutisme ne fait que diviser la population précise la CADDL.
La Coalition lance donc des menaces que si rien n’est fait dans le sens du règlement définitif de leurs préoccupations, les populations vont commencer à mettre en valeur les terrains. « L’autorité doit réagir rapidement sinon nous allons commencer à construire nos maisons pour se mettre à l’abri de la saison pluvieuse qui s’annonce » selon Jacques Kientega.
La Coalition des associations de défense pour le droit au logement a aussi saisi l’occasion de cette conférence de presse pour dénoncer le manque de volonté politique pour apurer le passif du foncier urbain car l’enquête parlementaire a révélé 105 mille parcelles irrégulièrement attribuées depuis 2016 et jusqu’aujourd’hui aucune action n’est engagée dans le cadre de ces malversations.
Stéphane SANOU