Trois ( 03 ) jours d’initiation aux coutumes Kassena – Nankana, l’initiative est du Festival Tiébélé Guigana qui est à sa première édition. Un festival qui s’est tenu du 29 avril au 1 er mai 2021 dans la commune de Tiébélé, province du Nahouri, région du Centre-sud. Il a connu la participation d’acteurs culturels, administratifs et religieux de la commune.
Trois jours durant, Tiébélé a vibré au rythme de la musique traditionnelle kassena – Nankana et de celle moderne lors de cette première édition du festival Tiébélé Guigana.
Le promoteur de ce festival est Abraham Abassagué. Pour lui, le but est de demontrer l’importance de la culture qui est, selon lui, l’essence même de la vie. Il veut, à travers ce festival, inviter tous les kassena – Nankana à retourner aux sources .‹‹ A travers ce festival, nous avons voulu d’abord démontrer que la culture est importante. Comme on le dit l’homme est un animal culturel, la culture est l’essence même de notre vie. D’une façon ou d’une autre, il faut que nous retournions à la source, pour trouver la solution à nos problèmes actuels. Nous avons surtout voulu repartir à l’initiation, à la formation, à la transmission de nos valeurs patrimoniales et à la résurrection de l’héritage ancestral que nos aïeux nous ont légué et qui était comme la lumière qui éclairait leurs chemins tout au long de leur histoire.››, a-t-il expliqué.
En plus de la musique, les festivaliers ont eu droit à une initiation aux valeurs ancestrales. Denise Bassorobou a participé à la formation en art culinaire. ‹‹ Dans la culture Kassena – Nankana, lorsqu’une fille se lève le matin, elle doit balayer la cour, puiser l’eau, laver les marmites et les plats. Quand elle reçoit un visiteur, elle doit lui donner une place pour qu’il s’assaie, lui servir à boire et lui faire la cuisine. Je suis très fière de la formation que je viens de suivre. ››, s’est elle réjoui.
Le Bureau burkinabè du Droit d’Auteur (BBDA) a profité de cette occasion pour enseigner le droit d’auteur. Pour Marc Ahiwo qui est l’un des artistes formés, la formation reçue leur a beaucoup porté fruit parce qu’elle leur a permis de savoir comment déclarer leurs œuvres au BBDA. <<Aujourd’hui, nous savons comment déclarer le droit extérieur et le droit mécanique.>>, a-t-il dit.
Le festival s’est déroulé sous le thème ‹‹ ma culture , mon futur.››
Samuel MOKO